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"La situation me fait réaliser combien chaque jour, c’est une certaine forme de survie que je remets, comme beaucoup de personnes handicapées, en jeu. Et dans cette situation particulière où bien des postures d’esprits se révèlent au travers d’attitudes diverses, je ne me reconnais pas dans la gestion de nos peurs. "
Par: Anne-Lyse Chabert, Philosophe, Département de recherche en éthique, Espace éthique région Île-De-France /
Publié le : 30 Mars 2020
J’ai eu la chance il y a quelques jours de pouvoir me confiner chez mes parents à Toulon, la situation devenant terriblement difficile à gérer pour moi toute seule sur Paris où je vis la majorité du temps depuis plusieurs années. D’autres n’auront pas eu le même privilège de ce domicile de secours qui me redonne une certaine sécurité quant à mon quotidien.
D’une manière générale, il faudrait inaugurer une cellule de veille handicap pour éviter ces zones d’ombres et garder le contact avec les plus fragiles, même si certains réseaux de solidarité ont déjà pu fort heureusement émerger. Mais dans l’affolement général, qui a pensé à ces personnes dont on connait et imagine si mal le quotidien ?